gpes secrets

alliance cristalline

Elite impérieuse et méprisante, elle est noblesse vieillissante luttant éternellement pour ses privilèges abolis. Orgueilleuse, l’alliance se préserve de la vile race en défendant ses intérêts qui semblent à jamais perdus dans les abîmes du passé. Modernité et progrès rongent cette fine fleur prodigieuse.
Ancestrale union d’une aristocratie millénaire, les cristallins s’aiment et se déchirent. Jugeant arrogante ses sujets, paré son habit doré, l’alliance haït ses subordonnés. Crachant sur les monstruosités de ce nouveau monde, ces grands hommes cultivent le vice à outrance. Entretenant sa superbe par la domination,  Cristalline se veut secrète.
L’alliance se désire mais rarement l’alliance ne s’obtient. Partisane de l’extrême, elle maudit la demi-mesure et se préfère passionnée. En ces terres le crime n’est que service rendu à la croyance enragée ; le crime véritable c’est se résoudre à accepter les horreurs engendrées par une société en décadence. Ces usurpateurs qui osent porter le nom de Sorciers ; la noblesse entachée par la sauvagerie. Les jours glorieux approchent et les cristallins sont de loin les meilleurs soutien d’un Cruddas désireux d’abroger un texte débordant d'immondices.

Jeunes pousses porteurs d’une nouvelle ère, ils sont le devenir radieux d’un avenir prometteur. Promesse utopiste d’un monde voué à l’échec, ils forment un demain avorté. Les roncenoires murmurent leurs doux rêves à qui voudra l’entendre, enrôlant dans leur révolte silencieuse de nouvelles âmes égarées.
Menteurs aguerris, ils content leurs récits nébuleux d’un futur d’exception. La vérité, c’est qu’ils sont incertains, doutant de leur propre but. Ils voudraient l’abolition des privilèges inavoués, la liberté qu’on leur a tant promise et dont ils n’ont jamais vu la couleur. De leur cage, ils hurlent qu’ils sont rois, souverains d’un monde qui les dépasse.
Inexpérimentés et insoumis, incompétents et indisciplinés, les roncenoirs refusent de se faire dicter leur conduite et tracent les esquisses de leur avenir. Longtemps esclaves d’une caste exclusive, ils ont brisé les chaînes d’argent les retenant prisonniers de leur maître éternel, l’assujettissement. Guerriers de la pénombre réclamant les droits inaliénables que requiert leur condition, les Semi-Sorciers ont trouvé le soutien de nombreux Purs comme unique réconfort dans un monde qui n’a de cesse de les persécuter. Soulèvement en devenir, les roncenoirs sont les soldats infinis d’une révolte qui leur accorde ce dont ils ont toujours été à la poursuite ; l’émancipation.

Petite société marginalisée, les Affranchis n’ont de semblables. Prudents et avisés, on admettra qu’ils sont pour certains de jeunes prétentieux surplombant les tranchés, s’amusant à prévoir les nouvelles avancées du front. Loin de tout conflit, ils se préfèrent blancs comme neige, position avantageuse dont ils jouissent abusivement.
Comité secret d’érudits n’ayant trouvé satisfaction chez aucune des deux forces, ils sont l’alternative passive et sans but d’une guerre sans fin. Lâches, craintifs ; ils sont rattrapés par la couardise, rongeuse affamée. Affranchis, froussards, la frontière est floue.
Amateurs de longues veillées et d’interminables bavardages, ils sont souvent vide d’opinion et jugent de leur stature olympienne les vulgaires guerriers depuis leurs appartements dorés. Méprisables à souhait ils sont les non-engagés, vivant perpétuellement dans le déni et la méfiance. Princes d’un royaume sombrant dans les cendres de valeurs à jamais perdues, ils mesurent chaque mot afin de ne jamais prendre part, questionnant leurs esprits savants à toute nouvelle tirade. Pensées incertaines et opinions confuses, ils sont les spectateurs de leur propre déchéance.