CAM² ~ GOT ME LOOKIN SO CRAZY RIGHT NOW | (#412, DESHAYES&MARTEL'S HOUSE)

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I look and stare so deep in your eyes
Je fait craquer ma nuque tout en y glissant ma main, elle est douloureuse, bosser sur des plans à longueur de journées ça n'a pas que de bons côtés, j'ai le dos en miette, des crampes dans les bras et le cou aussi. Si j'arrêtais de laisser traîner mes affaires je n'aurais sans doute pas paumé mon ordinateur dieu seul sait où. Bordel la sénilité me guette, je suis trop jeune pour être vieux parce que dans le fond ce sont peut-être des rhumatismes et pas des crampes comme je me plaît à le croire. Je secoue la tête au rythme de la musique que j'ai laissée en partant ce matin, Lisa aurait pu l'éteindre ce foutu poste sérieusement, elle n'en fout pas une et des fois je me demande comment elle arrive à gagner sa vie en faisant du shopping toute la sainte journée. Je souris, le sourire figé, c'est parce qu'elle dépense MON argent qu'elle conserve le sien. Je jette un œil en direction de la chaîne hi-fi, la musique me fait oublier que je suis seul chez moi, même si j'en ai bien besoin en ce moment et que j'apprécie cette solitude, ça ne dure jamais très longtemps, ma fiancée ne rentre jamais bien tard alors j'en profite un petit peu. Ce n'est pas contre elle, j'aime sa présence et tout ce qui va avec, mais... J'me justifie à moi-même maintenant ? On s'en fout si non. Dans un froncement de sourcils j'éteins l'appareil à l'aide de la télécommande, j'aime la musique, mais là j'ai pas envie d'en écouter finalement. Putain, moi-même j'me trouve chiant. Je déambule dans la maison en dénouant ma cravate que je laisse négligemment traîner sur le sol, puis c'est ma chemise que je déboutonne en me dirigeant vers la salle de bain, une bonne douche me fera du bien. Je chante, je suis seul, je fais même quelques pas de danse sous le jet d'eau chaude. Je lui tourne le dos et j'ai l'impression de me faire masser la nuque, en tout cas je m'efforce d'imaginer que c'est le cas. La buée à envahis la pièce et les miroirs sont flous. Sur le sol gisent mes vêtements et d'un coup de pieds j'envoie rouler mes chaussettes à l'autre bout de la pièce, je les ramasserais plus tard. Je me racle la gorge en essuyant mon visage avant d'enrouler la serviette autour de mes hanches, je suis encore trempé et de petits gouttes d'eau gelée viennent s'écraser contre mes épaules. « AaaaARGh ! » je manque de tomber, mes pieds trempés glissent sur le parquet quand je sursaute et laisse s'échapper de ma gorge un ridicule petit cri totalement indigne de moi, mais tout de même rauque et masculin... je soupire un "putain" « Tu m'as surpris. » je lui lance sèchement, sur un ton que je veux calme alors que dans le fond je me suis chié dessus - et maintenant je suis à la limite de la demi-molle. J'ajuste la serviette autour de ma taille avant de passer une main dans mes cheveux encore saucés, mon cœur s'emballe alors que je me redresse fièrement pour faire face à mon interlocuteur. Camden. Je le toise si sévèrement et avec tellement d'assurance que n'importe qui aurait pu prendre ma façon de le regarder pour du mépris. « T'as les clefs de chez nous ? » j'ai les clefs de chez eux moi, pourquoi je pose la question, s'il est là c'est qu'il les a ces foututes clefs connard, j'm'en fous, mais qu'est-ce qu'il veut bordel ? Je reste là, à demi-nu face à lui comme un connard, oubliant même ma tenue tant tous mes efforts sont concentrés sur la manière dont je vais pouvoir le repoussé.
how I'm feeling and my pride is the one to blame and I still don't understand
groggy soul

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you must be haunting me

camille & camden

Confortablement installé à mon bureau depuis maintenant trois bonnes heures, la fumée s'échappant de ma clope venait s'écraser contre l'écran de mon ordinateur. Enfin pas tout à fait, à vrai dire, ce n'est pas le mien et qui aurait cru qu'un jour Lisa me sauve la vie à ce point ? À cause de cette putain de réparation, j'ai dû emprunter le sien afin de pouvoir bosser sur les affaires de mes futurs clients. Malgré le fait que je porte mes lunettes de repos, mes yeux commençaient à bruler et mon dos me faisait un mal de chien. Il était temps de faire une pause. J'écrasais ma cigarette dans le cendrier et posai mes lunettes juste à côté avant de souffler un bon coup tout en m'affalant contre le dossier de mon siège. Passant une main dans mes cheveux en bataille, je sentais que la migraine arrivait. La garce. Bien, il était temps d'arrêter là et après avoir vu l'heure c'était une sage décision car Lisa avait été claire sur le fait que je devais lui rendre avant ce soir. Dans un élan de motivation, je me levais et rangeai le tout dans la pochette de protection. J'attrapais ensuite mon manteau ainsi que les clés de la maison de Lisa et Camille. Décidément, je savais que cette famille était bizarre, mais de là à avoir chacun les clés respectives des autres... Je ne m'y ferai jamais. Avant de partir, j'embrassais ma petite amie en lui précisant l'endroit ou je me rendais et quittai mon domicile. La route fut de courte durée et durant celle-ci je me suis amusé à me détendre en chantant comme un pied et à tue-tête la merde qui passait à la radio. Une fois garé, je sortis du véhicule en sifflotant tout en espérant secrètement que personne ne serait là, et par personne j'entendais Camille. Au fond, est-ce que je l'espérais vraiment ? Je ne saurais même pas répondre à la question. Quelle plaie. Toujours est-il que je m'introduis dans la maison et tends l'oreille. Aucun signe de vie à l'horizon visiblement, parfait ! Après avoir déposé l'ordinateur sur la table du salon, je décidais d'aller faire un tour dans la cuisine afin de me déshydrater un peu le gosier. Toujours en sifflotant, je pris un verre et me servis un grand verre d'eau que je sirotais tranquillement tout en revenant dans la salle principale avant d'entendre des pas dans le couloir suivit d'un cri semi-masculin. Je laissais malgré moi s'échapper un petit rire de ma gorge et portai mon regard sur l'homme à moitié nu qui se trouvait à présent dans la même pièce que moi. Quelle délicieuse vue... Je ne suis vraiment pas venu pour rien. Eh bien... qui est le plus surpris des deux ? lançais-je avec un petit sourire tout en faisant descendre mon regard sur la simple serviette qu'il portait autour de la taille. Je ne cache d'ailleurs pas le fait de prier le petit jésus à cet instant même pour qu'il la fasse tomber. L'espoir fait vivre comme on dit. Je terminai ensuite mon verre avant de répondre à sa question pour le moins stupide. Depuis quand c'est étonnant ? Je suis venu rapporter l'ordinateur de Lisa, tu la remercieras de ma part. dis-je avec un sourire narquois dû au fait que ce soit grâce à elle que je me retrouve face à son fiancé à moitié nu. Si elle savait les images qui passaient par mon esprit en ce moment, elle m'enverrait certainement six pieds sous terre. Fort heureusement, nous étions seuls. Tu comptes rester comme ça ? Non pas que ça me dérange, mais tu risques d'attraper froid. La perche était lancée et comme à mon habitude, je prenais un malin plaisir à faire place au malaise.

AVENGEDINCHAINS

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Ça c'est de la question, mais bizarrement je connais la réponse. Cet espèce d'enfoiré lui a l'air à l'aise et la vue lui semble plaisante. Je serre les fesses, je crains que ma serviette ne se décroche à cause de la volonté de dieu et j'agrippe le nœud grâce auquel la serviette reste en place. Alors qu'il me regarde avec concupiscence ce qui a pour effet de me déstabiliser. Je me demande un instant si moi j'avais été à sa place quelle aurait été ma réaction, je mords ma lèvre inférieure un bref instant. Ça, c'était avant de remarquer qu'il s'était servit et avait fait comme chez lui, quand ma sœur est présente ça ne m'embête pas qu'il « se mette à l'aise », enfin, je laisse faire et je ne dis rien, là il est seul et c'est chez, donc j'accepte pas, mais j'intériorise. J'aime pas sa façon de me répondre, son air narquois et suffisant qui ne me donne qu'une envie : lui sauter dessus. J'ignorais que Lisa prêtait ses affaires à Camden, sur cet ordinateur y'a nos photos de vacances et puis, on sait pas, peut-être qu'il est allé fouiner, sur ce coup je comprends pas la démarche de Lily, je pensais qu'ils ne s'entendaient pas. Dans le fond, je crois que c'est ça qui m'étonne. Je l'observe jusqu'à ce que sa question ramène mon regard à ses yeux, je secoue la tête de droite à gauche lentement. M'habiller, ouais, c'est ce que je voulais faire à la base. « Amusant. » je lui lance sèchement en passant une main dans mes cheveux en serrant la mâchoire. « Mais ouais, je vais...je-m'habiller. » j'accentue le tout avec un coup de menton, un léger hochement de tête et je lui tourne le dos pour filer dans le dressing room à la recherche de quelque chose à me mettre sur le dos. « Je te dirais bien de faire comme chez toi, mais je vois que c'est inutile. » certes chez nous on a l'habitude d'avoir chacun les clefs des uns et des autres, mais c'est pas la fête, ce qu'il peut m'agacer. Mon estomac se tord quand je pense qu'il se tient dans le couloir, qu'il n'est pas si loin et moi, que je suis nu, pendant que je pars à la recherche de fringues. « Tu vas attraper froid... » je rage à voix basse, les dents serrées. S'il savait le nombres de pensées pas très catholiques qui me traversent l'esprit... « Lisa rentre pas avant une heure-une heure et demi, tu ne la verras pas, je lui dirais que tu es passé. » j'ai articulé en haussant le ton afin qu'il m'entende. Lisa, si je la chope celle-là. Je me concentre, se rend t-il compte de ce qu'il fait subir à mon esprit ce sombre connard. J'inspire longuement en observant mon reflet dans le miroir. « Vous les avocats, vous êtes pas sensés avoir de supers ordinateurs dernier cri pour bosser ? » sérieusement, c'est quoi cet avocat en carton qui ne possède même pas d'ordinateur portable ? je parle toujours aussi fort, je me moque de lui, ça s'entend dans ma voix que j'essaie de le tourner en ridicule, mais mes mots peinent à sortir, j'm'aime pas quand j'agis comme ça. Je me sens coupable, vis à vis de ma fiancée, vis à vis de ma sœur et ça m'énerve autant que ça me met hors de moi, je le hais parce qu'il m'effraie, parce qu'à cause de lui je suis en train de me perdre. J'étais bien avant et je savais ou j'allais et ce que je voulais. Un boxer, un tee-shirt et un jogging plus tard je suis toujours devant mon reflet, je m'arrange comme je le peux parce que j'ai envie qu'il me trouve plaisant. Quand je réalise que j'essaye de me faire beau pour ses yeux je me mets à bouillonner de l'intérieur, je sors de là et je lui mets un pain, c'est décidé. Si on me demande pourquoi, j'inventerais bien une excuse, mais quand je me retourne, les poings serrées je le retrouve là, à la porte du dressing. Je fulmine. Oui, je suis nerveux, et s'il reste trop longtemps ça risque de dégénérer, de partir en couilles. « T'as déposé l'ordinateur, tu peux partir maintenant. » c'est froid, je veux quand ça jette une sale ambiance, mon regard est noir et je pense qu'il sait, il sait peut-être tout en fait ce qui me fait perdre en assurance.

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