dans le bleu de l'absinthe

Un : Si Mads n'a jamais été vraiment très ouvert sur les autres, il y a bien quelqu'un qui est parvenu à rendre sa vie plus lumineuse. Elle était rayonnante, sa longue tignasse blonde semblant aspirer les rayons solaires pour mieux s'en emparer. Ses grands yeux lui faisaient perdre la tête et, peut-être, (nous insistons sur le peut-être) qu'il a pu envisager de se poser avec cette femme. Mais il était jeune, et c'était avant tout ce qu'il s'est passé.
Quand il a été interné, il n'a pas eu le temps de le lui dire ; elle a estimé qu'il avait simplement disparu sans donner de nouvelles. Et quand il est enfin sorti, il n'a pas eu le courage d'aller la retrouver pour lui expliquer. Il tente de se convaincre qu'il n'y a rien, qu'elle ne lui manque pas... La vérité est toute autre. Quand il étreint une femme, il ne voit que son minois.
Deux : Le premier meurtre du sociopathe séjournant dans le corps de Mads est encore chaud. Il en rêve la nuit, se réveille en sueur, les échos de ses cris effrayés continuant de lui glacer le sang. Il revoit cet enfant, de huit ans tout au plus, qu'il a éventré sans raison aucune. Par simple pulsion, par simple envie, parce qu'il ne cessait de le fixer. La Bête s'est vue être contemplée et n'a pas apprécié. Le gamin a été retrouvé quelques jours plus tard, et il a pu entendre aux informations du soir à quel point ses parents étaient dévastés. Bien sûr, il n'était pas conscient de ce qu'il faisait ; bien sûr, il ignore que le monstre, c'est lui.
N'empêche que quand il regardait les images brouillées de la télé de merde séjournant dans son appart' miteux, il a ressenti une pointe de culpabilité lui traverser le myocarde, un frisson de dégoût de soi remonter le long de son échine. Pour autant, il évite de repenser à tout ça ; il n'est pas concerné. Mais d'une certaine façon... Il ne se passe plus un jour sans qu'il n'espère coincer ce salopard.
Trois : On peut dire que Lazar (pour les plus imprudents à l'appeler encore ainsi) est quelqu'un de très méticuleux, voire même psychorigide. Il faut que les choses se passent telles qu'il les a envisagées, telles qu'il les a dites et il déteste changer ses habitudes. Ainsi, le matin, il avale toujours une tasse de café au lait sucré à outrance (il n'a jamais réussi à le boire noir ; encore quelque chose qu'il a loupé dans sa vie... l'image du bad boy en prend un coup), agrémenté d'une dose massive d'aspirines pour faire passer la cuite de la veille. Il mange une ou deux tartines beurrées quand le temps est avec lui et il se rend à son bureau, en traînant les pieds. Et puis il attend... Il attend de recevoir des appels, de recevoir des clients. Mais les débuts sont encore difficiles et il n'est pas rare qu'il passe ses journées à attendre, seul.
Quatre : Mads est incapable de s'endormir sans s'être noyé dans l'alcool au préalable. Le gamin souffre d'insomnies depuis son plus jeune âge, chose que parvenait à tempérer sa génitrice et la future oubliée de son récent passé. Il passe donc son temps à écumer les bars et à dépenser le maigre bifton qu'il est parvenu à gagner ou à amasser, lorsqu'il ne se saoule pas dans son bureau ou chez lui. Il peut d'ailleurs devenir assez violent, que ce soit dans son vocabulaire fleuri autant que dans ses gestes, lorsque le liquide ambré est devenu plus présent dans son corps que son sang lui-même. Il a un véritable problème avec ça mais n'a jamais envisagé de consulter ; ce n'est pas un problème, dit-il. J'arrête quand j'veux, ajoute-t-il. Mais rien ne se fait.
Cinq : A partir du moment où Lazar se réveille, il ne quitte plus son pistolet des yeux. Il a acheté il y a quelques temps un holster où il range son arme, la chérissant comme la prunelle de ses yeux. Il sait ne pas réellement en avoir besoin, étant donné son habileté certaine avec un couteau et les magouilles dans lesquels il trempe, ainsi que les personnes qu'il côtoie, mais c'est une sécurité. Sans son arme, il est nerveux, perd toute son assurance et est incapable de faire deux pas en dehors de chez lui. Mais, étant donné l'état mental parfois un peu discordant du jeune homme, il n'est pas certain que le port d'arme soit une bonne idée.
Six : Quand il était petit, Lazar s'imaginait être chirurgien. Il a toujours eu un attrait particulier pour le sang et les organes, s'amusant à expérimenter des choses impitoyables sur les animaux. Mais la vie en a décidé autrement, d'autant qu'il n'était pas très partant à l'idée de faire de trop longues études. Et puis, déjà qu'il n'a pas été aisé de devenir détective privé avec son passé, alors chirurgien... Hors de question ! Qui laisserait un malade mental toucher au corps de son enfant chéri, de son époux adoré ou quiconque ?

Dans cette partie vous écrirez l'histoire de votre personnage sous la forme que vous voulez, dans un minimum de 15 lignes. Ce modèle est facultatif et pouvez le modifier sans soucis. Lorem ipsum dolor sit amet, consectetur adipiscing elit. Sed non risus. Suspendisse lectus tortor, dignissim sit amet, adipiscing nec, ultricies sed, dolor. Cras elementum ultrices diam. Maecenas ligula massa, varius a, semper congue, euismod non, mi. Proin porttitor, orci nec nonummy molestie, enim est eleifend mi, non fermentum diam nisl sit amet erat. Duis semper. Duis arcu massa, scelerisque vitae, consequat in, pretium a, enim. Pellentesque congue. Proin porttitor, orci nec nonummy molestie, enim est eleifend mi, non fermentum diam nisl sit amet erat. Duis semper. Duis arcu massa, scelerisque vitae, consequat in, pretium a, enim. Pellentesque congue. Ut in risus volutpat libero pharetra